" La résilience des femmes noires " est une série de photos créée spécialement pour le Mois de l’histoire des femmes noires en 2020. Les femmes de cette série proviennent de tous les horizons et l’objectif est de capturer l’essence de leur histoire à travers leur portrait. La couleur noire représente la communauté et la sororité. Les foulards représentent leur unicité et leur individualité. Les lèvres rouges représentent ces voix qui doivent être entendues; audacieuses et impénitentes.
Aïcha habite maintenant à Québec mais a grandi dans la communauté autochtone de Wendake, tout en restant proche de ses racines guinéennes. Elle dit s’identifier en tant qu’Afro-autochtone qui choisit d’honorer avec fierté ses origines et ses ancêtres.
« Je suis une femme résiliente parce que je combats les stéréotypes dans ma quotidienne et je m’assure d’éduquer les gens que je croise sur mon chemin en étant authentique. Pour moi, la danse est le langage parfait pour exprimer et partager la résilience. Tout mouvement que j’évoque ou que j’enseigne signifie l’émancipation, l’énergie cru, la décolonisation et le changement. »
Emmanuelle est née dans les caraïbes, en Martinique, elle est arrivée à Québec à l’âge de 19 ans pour découvrir de nouveaux horizons et se sentir libre d’être elle-même. Elle admet que laisser sa vie derrière elle a été une des décisions les plus difficiles qu’elle a dû prendre.
« Je suis une femme résiliente parce que prendre la décision de lasser ma vie derrière et venir m’établir dans un pays étranger si loin de ma culture est sans doute la décision la plus difficile que j’ai prise dans ma vie. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit autant différent et je n’avais jamais fait face au racisme avant. J’ai appris à éduquer les gens plutôt que de me mettre en colère et me sentir dévalorisée ou insultée. »
Gracia est née au Burundi, en Afrique de l’Est, et a déménagé à Québec il y a 7 ans et demi pour y vivre avec son conjoint. C’est dans l’espoir d’acquérir de nouvelles expériences et de mener une meilleure vie qu’elle a quitté son pays d’origine.
« Je suis une femme résiliente parce que j’ai quitté ma famille pour vivre dans une société aux étiquettes sociales très différentes de origines. »
Islande née dans le beau pays caribéen d’Haïti mais a été adoptée par une famille québécoise à un très jeune âge. Elle admet volontiers ne pas avoir trop d’attentes envers la vie.
« Je suis une femme résiliente parce que je vis avec le bon et le mauvais. Je prends toujours le temps d’examiner chaque aspect d’une situation avant de prendre action. Ceci rend les choses plus faciles à accepter.
Leah est née et a grandi dans le pays Est-Africain de l’Uganda. Elle est arrivée à Québec en 2014 à la quête d’une vie meilleure.
« Je suis une femme résiliente parce que je suis capable de négocier avec mes réactions émotives face aux comportements des autres. Pour gérer mes émotions, il est essentiel de comprendre ce qui les causes. Ce faisant, je suis en mesure de contrôler la situation et de pensée à de nouvelles façons d’aborder les problèmes. »
Lois est née dans le pays Est-Africaine du Rwanda et est déménagée à Québec à la recherche d’une vie meilleure.
« Je suis une femme résiliente parce que j’ai été capable de m’adapter à un nouvel endroit, une nouvelle culture et langue et pour ça j’en suis fière.
Née à Toronto de parents jamaïcains, Meika a déménagé au Québec en 2010 dans le cadre d’un programme d’échange. C’est dans la Capitale qu’elle a rencontré son mari.
« Être une femme Noire anglophone à Québec n’est pas toujours facile. Mais je relève ces défis la tête haute. Je sais pourquoi je suis ici et je fais tout mon possible pour rendre ma famille heureuse. Malgré les embûches, je continue d’avancer en cultivant mes relations et en prenant soin de ceux que j’aime. Autant que possible, je le fais avec le sourire et une chanson dans mon cœur. »
Oumou est née dans la pays Ouest-Africain de la Guinée, mais a vécu en France pendant 10 ans avant de venir s’établir à Québec en 2019. Son souhait est de devenir un model possible pour les filles et les jeunes femmes noires.
« Je suis une femme résiliente parce que je crois faire partie d’une génération dont la mission est d’éduquer nos enfants à s’aimer et de s’accepter non seulement en tant que femme, mais en tant que femme noire. »
Placida est née au Burundi, en Afrique de l’Est, et a déménagé à Québec en 1993 pour fuir la guerre civile dans son pays. Elle a appris à vivre avec le fait que, bien qu’elle ait vécu au Québec pendant près de 26 ans, les gens lui font toujours sentir comme si elle n’était pas à sa place ici.
« Je suis une femme résiliente parce que j’ai appris à vivre avec le fait que même si je considère le Burundi comme chez moi, se retourner me ferait sentir comme une touriste dans mon propre pays. Bien que le Burundi et le Canada fassent autant partie l’un et l’autre de mon âme, mon histoire et ma personnalité, accepter de vivre comme un esprit libre et me défendre en tant que Burundaise-Canadienne est ma superpuissance.
Santana a grandi à Toronto Canada et est déménagée à Québec en 2018 avec son conjoint, basé ici dans les forces armées. Elle admet volontiers souffrir de dépression et veut que les autres sachent qu’ils n’ont pas à se sentir honteux et qu’ils ne sont pas seuls.
« Je suis une femme résiliente parce je souffre de problèmes de santé mentale et j’essaie de gagner le combat contre mes pensées tous les jours. Je vais continuer d’y faire face et je vaincrai la noirceur! »
Sénia est née à Montréal au Québec et est déménagée dans la ville de Québec il y a un an pour vivre avec son amoureux. Sénia dit avoir abandonné ses études pour aider à prendre soin de la famille à un jeune âge.
« Je suis une femme résiliente parce que j’ai abandonné mes études à l’âge de 18 ans pour aider ma mère à s’occuper de mon frère et ma sœur car mon père ne subvenait pas aux besoins financiers de la famille. Je suis fière de ce que j’ai accompli. »
Zawadi est née et a grandi dans le pays Est-Africain de l’Uganda et est arrivée à Québec en 2014 à la quête d’une vie meilleure.
« Je suis une femme résiliente parce que je comprends que la vie est remplie de défis. Bien que je ne puisse les éviter, je peux tout de même rester ouverte, flexible et être disposée à m’adapter aux changements. Je peux garder le sourire peu importe ce qui advient.»